19/01/2010

NIGER : Le gouvernement veut le dialogue avec l’opposition mais sous certaines conditions

Les autorités de Niamey ne veulent pas revenir sur le référendum du 4 août 2009 et accusent les opposants leur faire un procès d’intention.L’opposition nigérienne avait estimé, dimanche 17 janvier 2010, que le dialogue politique est « mort-né », en raison de l'attitude du président Mamadou Tandja.

Après la déclaration de l'opposition, c’était au tour au tour du pouvoir de réagir. Par la voix du porte-parole du gouvernement, Moktar Kassoum, les autorités nigériennes accusent l'opposition de vouloir faire un procès d'intention au gouvernement alors qu'il ne s'est pas encore prononcé sur la feuille de route proposée à la fin de la semaine dernière par le médiateur. Ce dernier, le Nigérian Abdulsalami Abubacar, avait demandé aux délégations du pouvoir nigérien et de l’opposition de lui remettre des propositions le 26 janvier prochain.

Pour le porte-parole du gouvernement de Niamey, Moktar Kassoum, le pouvoir entend bien continuer le dialogue, mais à certaines conditions : « Pour le moment, nous sommes en train d’étudier les propositions du médiateur et, d’ici à la date indiquée par le médiateur, le gouvernement apportera des réponses appropriées aux propositions du médiateur ».

L’ancien dirigeant nigérian Abdulsalami Abubacar s’est rendu à Niamey en tant que médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le porte-parole du gouvernement nigérien a ajouté que, « pour être sûr », son gouvernement « va mettre l’intérêt du peuple du Niger en avant et va surtout veiller à ce que la souveraineté du peuple du Niger soit préservée dans le processus de médiation ».

Selon Moktar Kassoum, il n’est pas question de participer à des négociations hors du cadre des institutions actuelles, « parce qu’aucun dialogue ne remettra en cause la volonté du peuple du Niger, c’est-à-dire, la Constitution qui est en vigueur ». Le porte-parole du gouvernement nigérien a ajouté : « Vouloir, aujourd’hui, ramener le peuple du Niger à faire une marche en arrière sur sa volonté exprimée le 4 août dernier, c’est injuste et on ne peut pas lui demander de faire ça ».

Article publié le : lundi 18 janvier 2010

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