Comment être nomade aujourd’hui ?
Comment poursuivre la marche qui multiplie les horizons ?
Comment occuper le vide ?
Comment poursuivre la marche qui multiplie les horizons ?
Comment occuper le vide ?
Ces questions douloureuses se posent avec une violence accrue dans les espaces arides du Sahara et du Sahel à l’économie asphyxiée, à la population criminalisée et aux territoires âprement convoités pour leurs richesses minières. Pour résister au chaos et au non-sens, pour lutter contre l’ultime dépossession de soi : celle de l’imaginaire, quarante-quatre poètes touaregs réunis pendant trois nuits et trois jours en novembre 2006 à Agadez dessinent des parcours sonores libérés des entraves qui immobilisent aujourd’hui leur société et réinventent à leur manière les trames du présent.« La « furigraphie, c’est tout un dédale de gestes et d’états psychiques disparates qui n’ont rien en commun, sauf un fil qui les relie […]. Donc, à partir de là, j’ai deux gestes. D’abord, le geste net, tranché et en même temps généreux, comme une rafale de sabre. Et ceux qui sont chargés de couleur ocre, où tout est comme une litanie de signes tifinagh et de voix en marche jusqu’à l’infini. Cela signifie ce que je cherche à montrer et à exprimer : la cavale au galop des gestes, des images et des imaginations, qui s’emballent » Hawad (Poète et Peintre Touareg)
Hélène Claudot-Hawad et Nathalie Michaud
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