15/07/2010

Michel Germaneau, otage d’Al-Qaïda

« Les moudjahidin ont décidé d’accorder une prolongation à la France, elle n’excédera pas quinze jours », c’est en substance l’ultimatum lancé par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) le lundi 12 juillet dernier concernant le sort du Français Michel Germaneau, qu’elle a entre les mains. 15 jours, à compter du lundi passé, c’est le délai fixé par l’organisation terroriste à la France pour la satisfaction de ses revendications. La nébuleuse, qui souligne dans son message publié sur le net que la vie de l’otage est désormais « sous la responsabilité » du président Nicolas Sarkozy, réclame, en échange de la préservation de la vie de celui-ci, la libération de ses militants condamnés pour terrorisme ou prises d’otages.

Pour mémoire, c’est le 22 avril 2010 que cet ingénieur informatique à la retraite et son chauffeur algérien, Ouaghi Abidine, ont été enlevés dans le nord du Niger, près de la frontière avec le Mali et l’Algérie.

On se demande encore quelle mouche a bien pu les piquer pour qu’ils empruntent cette route d’autant plus que les enlèvements sont légion dans la zone (on se souvient encore de celui de Sergio Cicala et de Philomène Kaboré, libérés depuis lors).

Son chauffeur, soupçonné d’être complice des ravisseurs, a été libéré par la suite par ces derniers et retrouvé une semaine plus tard, battant le pavé dans le désert en territoire malien, avant d’être ramené dans son pays.

La dernière preuve de vie de Michel, donnée sous forme de message audio, date du 14 mai où l’otage, qui affirme être en très mauvaise santé, demandait à Sarkozy d’œuvrer à sa libération.

Le moins que l’on puisse dire est que la sommation des terroristes, intervenue en pleine célébration du 14-Juillet, terrorise l’Etat français, dont le premier responsable, himself, a parlé d’« inquiétude brûlante ».

L’heure est grave donc. Et ce, d’autant plus que, d’une part, l’on sait l’homme malade du cœur et, d’autre part, que la branche terroriste qui le détient est réputée être « dure ».

Publié le 14. juil, 2010 par Hyacinthe Sanou - L'Observateur Paalga

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