11/01/2011

Le consensus national : un baume à appliquer sur les douleurs des moutons de France ?

Ce lundi en observant avec attention la presse écrite et audiovisuelle il était impossible d’ignorer ce qui se disait partout: « La presse française reconnaît, qu'après la mort tragique de deux jeunes otages Français au Niger lors d'une intervention militaire, la France est la cible du terrorisme dans le Sahel mais affiche son unité face à cette tragédie ».

Ce n’était en fait qu’un tout petit condensé de ce que l’on pouvait lire et entendre, monté en boucle : un refrain quelque peu éculé au titre pourtant prometteur le fameux consensus national ! C’est un phénomène presque automatique qui se reproduit lors de chaque catastrophe occasionnées par des pieds nickelés civils ou militaires qui réagissent de façon pas spécialement approprié, ce qui entraine automatiquement des catastrophes qui se terminent généralement par des manifestations pathétiques avec remise, par les plus hautes instances, de décorations à titre posthume !

Le phénomène s’est déjà produit alors que la Gauche était aux manettes mais aujourd’hui Nicolas ne fait pas beaucoup mieux lui qui a piloté, cette dernière et belle opération, depuis son château volant. Un succès tragique que l’on voudrait nous faire croire nécessaire à la grandeur de notre nation?

Devant l’horreur, c’est vrai que la tendance naturelle fait que l’on resserre les rangs mais notre régime parlementaire parfois si conflictuel et en même temps si consensuel et feutré se révèle déroutant. En effet un tel événement permet de mesurer ce qui sépare un dirigeant de la droite dure d’un opposant de la gauche de gouvernement : en réalité l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette !

Les déclarations du respectable ancien Secrétaire et sans doute candidat à l’investiture socialisme François Hollande sont sans ambigüité. En clair s’il avait été aux commandes le problème aurait été traité de la même façon et cette déconvenue m’interpelle fort, moi le vieux mais toujours, « ancien combattant », témoin de la cruauté et de la bêtise humaine, qui a horreur de la violence inutile si souvent inefficace.

Le parlementarisme à la française aurait-il perdu son âme est-il si dévoyé que les représentants du peuple ont perdu presque tous leurs repaires et se conduisent pas mieux que ceux de l’ancien régime qui ont été si décriés.

Difficile d’accepter une telle constatation sans craindre l’avenir !

Alors, je citerai en guise de conclusion la question posée par

mon jeune interlocuteur pose une question simple à laquelle je ne répondrais pas: que ce serait-il passé si les otages avaient été THOMAS HOLLANDE ET JEAN SARKOZY ?

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