Encore largement
tributaire de ses gisements uranifères, le Niger développe les autres filières
extractives. Les investisseurs étrangers sont à l'affût.
À ceux qui en doutaient
et malgré les rumeurs persistantes, Areva
le confirme : le développement d'Imouraren au Niger,
l'un des plus grands gisements d'uranium au monde (200 000 tonnes de
réserves), demeure l'un des six projets phares de l'entreprise. Malgré quelques
retards dus à des problèmes d'insécurité - quatre collaborateurs du groupe
français, enlevés en septembre 2010, sont toujours détenus par Al-Qaïda au
Maghreb islamique (Aqmi) -, la phase de développement se poursuit et même
s'accélère. Sur place, les engins miniers sont en cours d'assemblage, les
travaux de la base de vie et de la piste d'atterrissage sont en passe de
s'achever, le bassin de rétention d'eau est fini. Déjà, 1 100 statutaires
et 800 sous-traitants s'activent ; ils devraient être quelque 4 000 à
terme pour mener à bien la construction. « Nous souhaitons démarrer la
production le plus rapidement possible, peut-être fin 2014 », indique-t-on
au siège d'Areva, à Paris.
Yellow
cake. De quoi apaiser le président Mahamadou Issoufou, qui souhaite que ce projet titanesque
réussisse avant la fin de son quinquennat, en 2016. Avec une production
attendue de 5 000 t par an, l'exploitation d'Imouraren propulsera le pays
au rang de deuxième producteur mondial de combustible nucléaire - il
occupe actuellement la sixième place, derrière le Canada et devant le
Kazakhstan, l'Australie et la Namibie. Malgré Fukushima-Daiichi et la
contraction du marché de l'uranium, les investissements n'ont pas été remis en
cause et le minerais demeure la principale source de recettes du Trésor public.
L'activité d'Areva sur
les sites d'Arlit est réalisée par deux sociétés de droit nigérien, Somaïr et
Cominak, dont le groupe français est l'opérateur et le principal actionnaire à
travers sa filiale, Areva NC Niger. Avec 5 161 t produites en 2011, elle
permet déjà au pays d'engranger 190 millions d'euros par an en taxes,
dividendes et contributions diverses. De son côté, la China Nuclear
International Uranium Corporation (Cniuc), filiale de la China National Nuclear
Corporation (CNNC), monte en puissance. Exploitée par la Société des mines
d'Azelik (Somina), coentreprise entre la CNNC, l'État du Niger (33 %, dont
une minorité de blocage en cas de conflit), le fonds d'investissement chinois
ZXJOY Invest et Korea Resources Corporation, la mine d'Azelik, opérationnelle
depuis décembre 2010, a produit 105 t de yellow cake en 2011 et
devrait en fournir 305 t cette année, selon le ministre des Mines, Omar
Hamidou Tchiana.
Lendemains
en or. Cependant, pour ne pas
se reposer sur cette manne uranifère, le gouvernement s'active à la
diversification de la production minière. En premier lieu, il s'est attaché à
multiplier l'attribution de permis de recherche, d'or notamment. Les candidats
ne manquent pas, les cours restant à des niveaux records (1 700 dollars
l'once fin mars, soit quatre fois son prix d'il y a cinq ans). En juillet
dernier, le gouvernement a accordé six permis d'exploration : deux au canadien
AMI Resources, deux à son compatriote Cassidy Gold Corporation (qui doit
investir plus de 2 millions de dollars d'ici à 2014, soit 1,5 million
d'euros) et deux autres à Geodrill-Ghana Ltd (qui mobiliseront chacun
2 millions de dollars). Dans ces contrats, en cas de découverte, l'État
s'est gardé la possibilité d'entrer jusqu'à hauteur de 40 % dans le capital
d'une coentreprise sur chacun des permis (dont 10 % cédés gratuitement).
Pour l'heure, le
canadien Semafo, à travers sa filiale Société des mines du Liptako, reste
l'unique producteur d'or dans le pays avec sa mine de Samira Hill, située dans
la ceinture aurifère d'Horizon Samira, à 90 km à l'ouest de Niamey, dont
il indique avoir extrait 46 700 onces, soit 1,45 t d'or, en 2011.
Galvanisé lui aussi par les cours du métal jaune, le groupe investira encore
6 millions de dollars cette année (contre 5,9 millions en 2011) dans
ses activités d'exploration.
Charbon
profond. L'État relance
également la production de charbon, le pays disposant d'importantes réserves,
bien que très profondes, et a signé mi-2011 une convention de recherche avec la
Société nigérienne de charbon (Sonichar, publique à 70 %). « Certes,
ce n'est pas une énergie très propre, mais les pays riches l'ont utilisée
largement : au nom de quoi pourraient-ils empêcher aujourd'hui les nations du
Sud de l'exploiter à leur tour pour se développer ? » a demandé le
président Mahamadou Issoufou le 8 février dernier, lors du forum
préparatoire Rio+20 tenu à Lyon (sud-est de la France) sous l'égide de l'Organisation
internationale de la francophonie (OIF).
L'objectif est de
s'assurer des réserves suffisantes, notamment pour alimenter les sites miniers
existants en électricité (issue du charbon), ainsi que la centrale électrique
d'une puissance de 200 MW en projet (dont le coût est estimé à
300 millions de dollars).
La Sonichar prévoit
d'investir 1,72 milliard de F CFA (2,6 millions d'euros) sur
trois ans à compter de la signature, soit d'ici à mi-2014. Ainsi que l'a
indiqué l'an dernier le Premier ministre Brigi Rafini dans son discours de
politique générale, « la diversification de la production minière se
traduira par le redressement de la Sonichar et la mise en exploitation du
gisement de charbon de Salkadamna », dans la région de Tahoua.
Enfin, le pays espère
signer cette année de nouveaux contrats d'exploration pétrolière et, peut-être,
augmenter sa production, démarrée en novembre (lire article suivant).
« Une dizaine de permis font l'objet de demandes de la part de plusieurs
juniors pétrolières, elles sont à l'étude », explique Foumakoye Gado, le
ministre de l'Énergie et du Pétrole. La route est encore longue mais l'État est
bien décidé à s'affranchir de sa dépendance au yellow cake.
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Niger : des échanges à forte teneur en uranium | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
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