L’économie verte est à l’honneur. Le sommet de la Terre à Rio de Janeiro
en juin 2012 en a fait le nouveau récit pour une sortie de la crise
globale. L’économie verte ne se résume pas au green-washing ou à la
croissance verte. Elle se fonde sur l’octroi de nouveaux droits de
propriété privée sur les biens naturels, sur le libreéchange et sur la
négation des droits des populations. Une marche de plus est en passe
d’être franchie. Les grandes fonctions écologiques de la planète –
stockage du carbone, purification de l’eau, pollinisation – pourraient
être transformées en « services écosystémiques » échangeables et
valorisables ou en nouvelles marchandises globales et lucratives. Au
lieu de prendre acte du fait que l’économie est un sous-système de la
biosphère, cette « économie verte » transforme la nature en une
entreprise géante, productrice de services, bientôt contrôlée, si les
peuples ne s’en mêlent pas, par quelques firmes et fonds financiers.
Biodiversité, climat, ressources minières et fossiles, trois cas étudiés
dans ce livre, sont ainsi devenus de nouveaux terrains de jeu pour
firmes transnationales et projets technoscientifiques. Les auteurs, de
même que de nombreux mouvements sociaux, nous invitent à nous libérer de
la finance verte et à récupérer les communs, ce qui ouvrira les voies
vers des sociétés justes, démocratiques, soutenables et respirables. Le
livre est à 9 € (prix public)
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