17/08/2012

La nature n'a pas de prix, les méprises de l'économie verte



L’économie verte est à l’honneur. Le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en juin 2012 en a fait le nouveau récit pour une sortie de la crise globale. L’économie verte ne se résume pas au green-washing ou à la croissance verte. Elle se fonde sur l’octroi de nouveaux droits de propriété privée sur les biens naturels, sur le libreéchange et sur la négation des droits des populations.  Une marche de plus est en passe d’être franchie. Les grandes fonctions écologiques de la planète – stockage du carbone, purification de l’eau, pollinisation – pourraient être transformées en « services écosystémiques » échangeables et valorisables ou en nouvelles marchandises globales et lucratives. Au lieu de prendre acte du fait que l’économie est un sous-système de la biosphère, cette « économie verte » transforme la nature en une entreprise géante, productrice de services, bientôt contrôlée, si les peuples ne s’en mêlent pas, par quelques firmes et fonds financiers. Biodiversité, climat, ressources minières et fossiles, trois cas étudiés dans ce livre, sont ainsi devenus de nouveaux terrains de jeu pour firmes transnationales et projets technoscientifiques. Les auteurs, de même que de nombreux mouvements sociaux, nous invitent à nous libérer de la finance verte et à récupérer les communs, ce qui ouvrira les voies vers des sociétés justes, démocratiques, soutenables et respirables.   Le livre est à 9 € (prix public)

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