23/09/2010

Niger- Toujours à la une ...

Biensûr ce soir au JT vous aurez droit aux cortèges pour les retraites ! Je les espère fournis et déterminés ! (D'ailleurs je vous réinvite à lire ça "Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites" lancé par Attac et la Fondation Copernic et à télécharger le tract d'aujourd'hui !)

Mais vous aurez encore droit au Niger, aux otages, à Areva et à tout le tintouin... Alors pour vous épargner l'atroce souffrance d'être obligé de regarder la chaîne TF1 et ses cousines pas si éloignées de France Télévision, voilà quelques articles et infos triées sur le volet (ou plutôt sur la portière !)

Ahmed Akoli témoigne dans El Watan
Installé en Europe, Ahmed Akoli occupait le poste de secrétaire général principale faction rebelle touareg, qui a déposé les armes au début de l’année en cours, après trois longues années de lutte pour un meilleur partage des richesses dans le nord du Niger. Il continue à militer en tant que cadre du mouvement pour la réinsertion de milliers d’anciens combattants touareg.

- Quelle incidence peut avoir l’enlèvement des sept personnes travaillant pour Areva ?
Cet enlèvement attirera certainement l’attention médiatique sur l’ampleur du phénomène de délinquance dans la région. Aussi, il jettera un discrédit sur sa population qui, prise en étau, sera la grande perdante.
- Comment se présente la situation dans la région, notamment avec les actes terroristes d’Al Qaîda ?
Les activités de la vie quotidienne subissent les contrecoups de toutes les formes d’insécurité. La conséquence est visible à travers le ralentissement des échanges, l’arrêt du tourisme et des activités humanitaires, les départs des investisseurs internationaux et autres. Al Qaîda n’avait jusque-là pas opéré dans la région du nord Niger. Elle a fait parler d’elle avec les enlèvements d’expatriés et les accrochages avec l’armée nigérienne dans la région de Tahoua et Tillabéry où on déplore de nombreux morts. La situation est confuse et l’avenir compromis. Il sera incertain si rien n’est fait à temps.

- Quelle explication avez-vous à propos de l’implantation d’un mouvement salafiste violent dans une région où habite une communauté de Touareg connue pour son Islam très tolérant et ouvert ?
Les salafises d’Al Qaîda n’ont pas besoin de l’autorisation des Touareg, connus pour leur tolérance, pour s’installer sur des territoires dont la sécurité et la défense incombent en premier aux Etats. Des Etats qui, faut-il le préciser, leur ont dénié tous les droits, même les plus élémentaires. Cela ne veut pas dire pour autant que les Touareg ne sont pas concernés par la menace de déstabilisation de la région. Eux aussi ont leurs priorités qui sont parfois de l’ordre de leur survie.

- Certains affirment que les enlèvements d’étrangers sont devenus une activité très lucrative, qui a permis l’apparition de mercenaires, notamment parmi les Touaregs qui se lancent à la recherche des «Blancs» pour les vendre à Al Qaîda. Est-ce vraiment le cas ?
Les gens d’Al Qaîda n’ont pas besoin de services de Touareg pour enlever des Occidentaux. Il peut arriver qu’ils proposent un travail à des gens sans scrupules et sans idéal. Avec la pauvreté et le désœuvrement, certains peuvent céder, mais de là, à généraliser, il y a un pas à ne pas franchir. Les bandits existent dans toutes les sociétés pas uniquement chez les Touareg. De ce fait, la communauté n’est pas concernée par les agissements isolés de certains de ses enfants. De plus, il est important de rappeler qu’elle ne peut faire le travail de police à la place des Etats, dont le rôle est de défendre le territoire, les personnes et leurs biens. On peut aussi se demander pourquoi certains Etats, pourtant puissants, restent impuissants face à ce phénomène. Les Touareg ont leurs propres préoccupations.

- Le mouvement a mis fin à la rébellion au début de l’année en contrepartie de certaines conditions, notamment la réinsertion des anciens combattants. Est-ce que cet accord a été exécuté par Niamey ?
Malheureusement cela n’a pas été le cas. Il n’y a pas eu de réinsertion de près de 7000 combattants. Officiellement, le pouvoir de Niamey ne donne aucun début d’application à l’accord, ni du côté du Niger ni de celui de la Libye qui a été partie prenante dans la fin de la rébellion.

- Est-ce que les dirigeants actuels ont apporté du nouveau par rapport au président démis, Tandja ?
Non, rien n’a été fait. Même si on crédite les dirigeants actuels d’une bonne volonté, à œuvrer pour la paix et la stabilité dans le pays, celles-ci tardent à voir le jour…

- Comment voyez-vous l’implication de la Libye et de la France dans les événements qui secouent la région du Sahel ?
Chacun d’eux a sa part de responsabilité dans ce qui se passe actuellement. La Libye a toujours voulu un règlement des conflits sans passer par un diagnostic de la situation. Ses solutions restent superficielles. La France essaye de minimiser ses efforts et de maximiser ses gains, entraînant dans le sillage des bases de divisions profondes au sein des Etats qui sont ses anciennes colonies, et cela la rattrapera un jour.

- Que compte faire le mouvement pour éviter l’isolement total de la région et l’intervention militaire étrangère ?
Nous observons et attendons l’évolution de la situation. Notre mouvement a besoin d’un temps pour digérer ce qui lui arrive avant de faire son autocritique. Il y a des acteurs plus légitimes et de premier plan qui ont beaucoup à perdre dans la dégradation de la situation.
C’est à eux de montrer le chemin. Le conflit nécessite une solution globale. Le jour où il y aura convergence d’intérêt avec le mouvement ce dernier se manifestera.

Salima Tlemçani - EL WATAN - 23 sept. 2010

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FRANCE 3 se rattrape tant bien que mal
en diffusant une autre partie de son entretien avec Jean-Marc Durou (photographe et historien du Sahara, spécialiste du Niger)
Voir le journal de 12-13h ICI (vers 4'30'')
Pour rappel dans le journal d'hier, les propos de Jean-Marc Durou avaient été tronqués et un "savant" montage déformait ses propos...














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POLITIS : Questions à propos d’un rapt
jeudi 23 septembre 2010, par Denis Sieffert


L’enlèvement de salariés d’Areva renvoie à une pratique de pillage économique directement héritée du colonialisme. On ne disposait toujours d’aucune information, mardi, sur le sort de cinq Français, un Togolais et un Malgache, employés d’Areva et de la firme du BTP Vinci, enlevés le 16 septembre à Arlit, au nord du Niger, par un groupe armé. On suppose tout au plus qu’ils ont été conduits au Mali. Laissons de côté ici la polémique sur la sécurité de ces salariés de grands groupes français dans une zone réputée dangereuse. Selon les rares témoins, il semble que les hommes en armes (...)

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Maurice Freund : 'Pourquoi je renonce'...
Le président de Point Afrique, Maurice Freund, qui a annoncé hier l’arrêt des vols sur six aéroports sahariens (Tamanrasset, Djanet, Agadez, Atar, Gao et Timimoun), nous a accordé une interview ce matin pour évoquer les raisons qui avaient conduit à cette décision.
Lire la suite !

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La loi Kouchner ne s'applique pas à Areva
Hier je vous invitais à lire le fameux projet de lois (doc pdf) que je m'amusais à résumer ainsi :
"Deux poids deux mesures niveau otages à l'étranger ! Salariés d'Areva au Niger = gentils à libérer mais Journalistes en Afghanistan = chieurs qui n'avaient qu'à pas y aller, et en plus c'est dangereux la guerre !"

Bingo !

Cf. article dans Le Figaro aujourd'hui : "La loi Kouchner ne s'applique pas à Areva "

"La loi de Bernard Kouchner votée en juillet sur une éventuelle demande de remboursement de frais engagés pour retrouver des otages français dans le monde n'est pas applicable au rapt commis au Niger et aux sociétés Areva et Vinci, a indiqué aujourd'hui le Quai d'Orsay. "

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SAHARA BLUES
Le documentaire SAHARA BLUES sera diffusé sur FranceCulture le lundi 4 octobre 2010 à 17h00...

Les événements au Sahara au travers des témoignages de passionnés du Sahara et amis des touaregs. Un regard calme sur une situation d’urgence.

Les « sahariens » ont le blues. Toute une communauté de français liée aux peuples du grand désert par l’amitié, l’amour, l’histoire familiale ou l’industrie touristique subit de plein fouet la dégradation des conditions sécuritaires au Sahara, du terrorisme d’Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), ne peut pas y séjourner.

Chacun confie son lien personnel avec le Sahara, tente d’expliquer la situation actuelle au travers de sa propre expérience, de l’histoire des relations fortes entre la France et les peuples Sahariens.

Ils se retrouvent lors de festival tel Afrikabidon, en Ardèche, de concerts des rockers du désert pour échanger des nouvelles, parler de géopolitique, défendre leurs amis touaregs contre les jugements rapides.

Le blues. La déprime de ne pas maîtriser ce qui se dit sur la zone, la méfiance vis-à-vis des acteurs politiques et énergétiques qu’ils soupçonnent de laisser la zone à l’abandon pour faire des affaires discrètement.

Le blues de pas avoir d’écoute de la part des autorités françaises, de ne pas pouvoir leur donner des clefs pour maintenir un lien avec cette zone tampon où l’islamisme radical n’avait jamais réussi à pénétrer.

Le blues de ne plus pouvoir vivre leur passion, leur amour, qu’à distance.

Avec :
Nicolas Loizillon, pdt de l’association La Compagnie des Déserts
Jean-Luc Gantheil, co-fondateur de Croq’Nature et Amitié Franco-Touareg
Jean-Marc Durou, Photographe et historien du Sahara
Maurice Freund, pdt de Point Afrique
Moussa Bilalan ag Ganta, musicien nigérien et Pdt de l’association Emiskini
Catherine Legras, manager du groupe Nabil Othmani

www.arnaudcontreras.com


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Non non on n'est pas hors-sujet ! Bien au contraire !
A Bâle cet été IPPNW (Association des Médecins pour la Prévention de la Guerre Nucléaire) et Nuclear-Free Future Award avaient convié des organisations antinucléaires de plusieurs pays (Incomindios, Society for Threatened People...) ainsi que des représentants de peuples indigènes du monde entier pour venir témoigner sur les nuisances générées par les mines d'uranium.

In Auf Augenhöhe
(2010, 11 Minuten) berichten indigene Uran-AktivistInnen aus dem Niger, Namibia und den USA über ihr Leben mit den tödlichen Hinterlassenschaften des Atombrennstoffs Uran. Ihre Botschaft: “Lasst das Uran in der Erde”.


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