06/10/2010

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Tourisme saharien : une saison morte en raison du « risque Aqmi »
Le Sahara algérien, qui commençait à redevenir la destination la plus prisée des touristes étrangers risque fort de faire les frais du regain de terrorisme enregistré dans la région sahélo-saharienne depuis juillet dernier. Plusieurs gouvernements étrangers recommandent à leurs ressortissants d’éviter ou de ne pas se rendre dans cette zone, et les tour-opérateurs abondent, en général, dans le même sens.(lire la suite)

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L’armée française pour retrouver les otages au Niger
Après une réunion du Conseil de sécurité ministériel créé par les autorités nigériennes après les enlèvements d'Arlit, le porte-parole du gouvernement Laouali Dan Dah a affirmé mardi 5 octobre 2010 que les autorités avaient corrigé et renforcé le dispositif de sécurité autour de la cité minière. Et pour retrouver les otages la mobilisation ne faiblit pas. (lire la suite)

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Motion de soutien au peuple Touareg

Les Touaregs forment un peuple autochtone de quatre millions de personnes qui occupe le Sahara et qui comprend le nord du Mali, du Niger, le sud de l’Algérie, le sud-ouest de la Lybie et l’extrême nord du Burkina Faso. Leur identité n’est pas reconnue et leur culture est niée par les gouvernements de ces pays.

Leur pays est donc aujourd’hui coupé par les frontières de cinq Etats, ce qui limite drastiquement leur libre circulation dans leurs territoires traditionnels. Plus que cela, les Etats exploitent ou concèdent à des firmes privées l’exploitation des ressources naturelles des Touaregs : uranium, pétrole, gaz, or, argent, phosphate… Ils sont alors chassés de leurs territoires ou subissent les pollutions radioactives meurtrières comme c’est le cas par exemple à Arlit et à Akakon au Niger. Le pays Touareg est devenu un objet de convoitises et de prédations de la part de firmes multinationales, des Etats de la région et des Etats étrangers. Toute réaction des Touaregs pour réclamer le respect de leurs droits leur vaut une répression féroce qui a fait des milliers de victimes au cours des cinquante dernières années.

Depuis peu, cette région connaît une situation d’insécurité liée, semble-t-il, à la mouvance terroriste d’origine islamiste et dans laquelle on essaye d’impliquer les Touaregs. Pourtant, la méthode de prise d’otage n’est pas et n’a jamais été dans les pratiques de la résistance touarègue. En revanche, le retour de la sécurité et de la paix dans cette zone est possible, mais ne peut avoir lieu sans l’implication active des communautés touarègues.

A toutes ces menaces s’ajoutent les conséquences du réchauffement climatique qui réduit les ressources de vie, ce qui contraint les populations à rejoindre les villes, où elles survivent dans la plus grande des précarités. Dans ce contexte, la survie du peuple Touareg est gravement menacée à court terme.

Nous délégués des populations des montagnes, (Adrars)réunis à Oloron Sainte Marie (France) à l’occasion des rencontres mondiales des populations des montagnes, organisées par l’APMM, considérons que le peuple Touareg est confronté à une situation d’urgence humanitaire, pour laquelle la Communauté internationale doit se mobiliser. L’ONU, l’UE, l’UA, doivent prendre leurs responsabilités, afin que des mesures soient prises en faveur de la protection du peuple Touareg et de sa civilisation.

A plus long terme, la solution définitive qui assurera la paix et le développement durable de la région passe par la reconnaissance des droits individuels et collectifs des Touaregs, nécessitant l’établissement d’un statut d’autonomie qui leur permettra l’exercice de la souveraineté sur leur territoire.

Oloron Sainte Marie, le 1er octobre 2010.

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