25/11/2010

Un Peuple qui ne s'exprime pas sur son destin est un PEUPLE MORT

J'ai trop médité en silence, je dois partager, surtout pour nous-mêmes, arrêter les dérives.

Grandir, être à hauteur du vingt-unième siècle.
Mon Peuple doit s'adapter à l'évolution tout en gardant son âme

Ce sens aigu de la justice, cette hospitalité légendaire, ces nombreuses petites choses du quotidien, le respect de la femme, la protection des faibles, un certain sens de l'honneur.

Ce Peuple très mal connu a tant à donner
Je n'ai appris à lire et à écrire que pour cela.

Que d'essais, de romans, de poèmes, d'histoires vécues ...
Que de douleurs, de joies, d'amour et de haine ...
Que d'espoir et de désespoir, tout cela je dois le dire, le partager

En vérité, je pense que ma voix est une voix insignifiante, que je ne suis rien : le monde actuel n'écoute que les gens qui ont le pouvoir, l'argent, les armes. Je n'ai rien de tout cela, je n ai que ma parole, ma plume, mon calme.

Et j'espère qu'avec ces riens, je déplacerai les montagnes : la force de ma parole est la VÉRITÉ ma FORCE est mon impartialité.

Je ne suis d'aucun clan, d'aucune couleur politique.

Je ne défends que l'homme sans couleur, l'homme immensément beau et grand.

Et ce mépris de la mort et la vanité de tout ce qui n'est pas juste.
Un homme qui souffre n est pas un ours qui danse.

Un Peuple qui ne s'exprime pas sur son destin est un PEUPLE MORT

TOUAREGS !!!

Si nous avons déclenché trois luttes armées qui s'étalent, en somme, pratiquement sur cinquante ans depuis les Indépendances, avec le déclenchement de l'insurrection de l'Adrar des Ifoghas, jusqu'au retour des combattant du MNJ, sans défaite ni victoire.

C'est une situation mitigée de « ni guerre ni paix » autrement dit « alher azzamane » que nous vivons en permanence.
Hors, ce qui est paradoxal, c'est le manque total de suite politique, une fois les armes tues.
Rien pour faire écho aux revendications pour lesquelles des milliers de gens ont pris les armes, abandonné leurs maisons pour l'exil, leur travail, s'ils en avaient un, et surtout ont perdu la vie.

A ces différentes luttes, presque le même dénouement : des accords plus ou moins respectés.

Une élite : les leaders qui se casent partout, comme ils le peuvent, c'est-à-dire à tout vent ...

Et ce désir effréné de biens matériels.

Des combattant délaissés, ou plutôt abandonnés à eux-mêmes.

Et des gens, plus ou moins habiles qui intègrent le même système qu'ils combattaient militairement quelques mois plus tôt ...

Dans toute cette logique qui se répète il y a quelque chose d'anormal de flou et de troublant.
Vu de près, on se demande s'il y a une direction à tout cela.

Y a-t-il un véritable projet de société ou une vision d'avenir derrière ces agitations ?

Ou bien comme le disait HAWAD « nous ne voyons pas plus loin que les cornes de nos chèvres » J'ajouterais rabougries et faméliques.

Le jeu de la guerre est dangereux tout comme la construction de la paix est une œuvre exaltante, motivante.

TOUAREG !!!

Les aventures sans lendemain ne valent pas tant de sacrifices remettons-nous en question !

Soyons des HOMMES QUI INTERROGENT

Tous sont unanimes : ceux qui sont morts au cours de ces décennies de lutte étaient les meilleurs d'entre nous.

Mais en quoi sommes nous rester fidèles à leur mémoire ?

Rhissa Rossey

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