19/12/2010

Plein de choses ...!


IMIDIWAN : émission de décembre en ligne !
Sedryk vous propose ce mois ci : découverte du premier album de Kel Assouf, Awza, Seckou Maïga, Ibrahim & Aghaly, Miss Ténéré, Etran En Guefan et un portrait de la mauritanienne Malouma.










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Faut-il revenir aux compagnies sahariennes ?
LEMONDE.FR | 14.12.10

Naturellement impossible aujourd'hui du fait de l'indépendance de ces pays, il faudra bien trouver une solution si l'on veut sécuriser ce Sahara dont les ressources minières ou autres sont loin d'être épuisées et découvertes. Les compagnies sahariennes françaises hautement spécialisées n'existent plus. Tous ces pays n'ont pas jugé utile de les remplacer. Disparus aussi, forts et fortins, qui piquetaient le Sahara sans être remplacés par un maillage administratif. Certes, il fallait beaucoup de temps pour former un officier saharien, parlant arabe, un ou plusieurs dialectes locaux, et connaissant les us et coutumes de ces régions du fait de la longue durée de leurs affectations voire d'une carrière complète ou presque au Sahara (le colonel C.-M. Le Cocq y restera presque sans interruption de 1922 à 1935). Finies aussi les longues tournées de présence qui duraient parfois les deux tiers d'une année.

On est très loin de la situation de 1917 lorsque, pour parer l'attaque des Sénoussistes de Lybie, Lyautey, ministre de la guerre, avait créé le commandement supérieur temporaire des territoires sahariens "pour coordonner l'action politique et militaire que comporte la situation actuelle du Sahara". Une réussite due à l'unicité du commandement (civil et militaire) par-dessus les frontières de l'Algérie, de la Tunisie et de l'Afrique occidentale mais incomplète (elle ne couvrait pas la Mauritanie ni le Borkou et l'Ennedi) et partielle sur le plan politique. Car, déjà, selon Laperrine : "Je disposais pour assurer la sécurité de cet immense territoire des avant-postes sahariens de chaque colonie mais je n'avais aucune action sur les territoires et les troupes chargées de les alimenter en hommes, munitions, vivres, argent, etc. et de les renforcer au besoin".

Dans cette décision figuraient les parties sahariennes de l'Algérie, de la Tunisie, et la délimitation sud, d'ouest en est traversant l'Afrique occidentale : Araouane, Bamba, Gao, Tahoua, Agadez, Bilma et Zouar. Cette délimitation sud correspond presque au sud des zones rouges des pays concernés mis à part Araouane et Bilma plus au nord alors que Zouar, encore plus au nord ne figure plus. Notons qu'Arlit, où ont été enlevés par l'Aqmi sept otages dont cinq Français, est en pleine zone rouge du Niger et à hauteur de Bilma.

Les derniers enlèvements de Français mais aussi d'Européens et de nationaux de ces pays ont montré la très grande dangerosité de ces territoires. La consultation du site du ministère des affaires étrangères montre bien, par sa cartographie et sa légende, les zones où on ne peut plus pénétrer : "Les régions formellement déconseillées sont indiquées en rouge. Les régions déconseillées sauf raisons impérieuses sont indiquées en orange" ; celles en vert pouvant être traversées. Si vous mettez bout à bout les cartes de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Tchad et jusqu'au Soudan, il y a une quasi continuité en zone rouge, à l'exception d'un couloir orange étroit à l'ouest du Tchad non délimité sur le site du ministère faute de carte. Qui plus est, l'Algérie, dans sa totalité territoriale, est classée en zone orange. A quel moment passe-t-on de zone orange en zone rouge ? Personne ne peut le dire, on le comprend.

Etre privés des mânes de l'uranium, pour les Touaregs, ou de celles du pétrole pour les tribus du Sud nigérian ne justifie pas les prises d'otages mais un rien vaut mieux que deux tu auras ! Il s'agit maintenant d'une menace globale qui s'étend dans de nombreuses régions – Balkans, Bolivie, Brésil, Mexique et ce que nous suivons presque quotidiennement, en Irak et en Afghanistan – mais ce qui est plus inquiétant serait une connexion entre le terrorisme musulman du nord du Niger et celui du Sahel. Rien de nouveau pourtant. L'histoire de l'aéropostale des années vingt nous rappelle les prises d'otages des pilotes et mécaniciens tombés aux mains des tribus maures et rachetés à prix d'or.

Autre repère historique, la prise d'otages de huit Français à Marrakech en août 1913 par le prétendant au sultanat El-Hiba ; la réponse de Lyautey à Mangin était claire : "La captivité de nos compatriotes chez El-Hiba exclut la solution de les délivrer de vive force qui était envisagée alors qu'ils étaient chez El Hadj Thami Glaoui dans l'état d'assiégés. En agissant en force sur Marrakech, nous risquerions ou de les voir massacrer à notre arrivée, ou de les voir emmener en captivité ailleurs pour chercher à nous les dérober. Donc, pour le moment et jusqu'à nouvel ordre, chercher leur libération par d'autres moyens".

CRÉER UNE STRUCTURE RÉGIONALE

Aujourd'hui, la zone est plus vaste puisqu'elle concerne peu ou prou tout l'espace saharien soit 2 000 kilomètres du nord au sud et près de 4 500 kilomètres d'est en ouest. Certes, les moyens de 2010 ne sont plus ceux de 1917 : transmissions, observations satellitaire et aérienne, moyens de transport aériens ou terrestres, permettent de s'affranchir des difficultés terrain. Encore faut-il disposer de ces moyens et qu'ils ne soient pas utilisés sur un autre théâtre d'opérations comme, semble-t-il, les drones (3 sur 4 en Afghanistan, le quatrième étant réservé à la formation). Reste le choix et la formation des hommes, mais surtout une volonté politique. Dans une zone aussi vaste, les agresseurs se déplacent en véhicules tous terrains avides de carburant en grande quantité, il faut donc des complicités pour s'approvisionner même si on peut imaginer des caches de carburant comme l'a écrit Jean-Christophe Rufin dans son ouvrage Katiba (Rommel l'avait fait avec l'Afrika Korps) ; il faut encore des complicités pour l'armement et les munitions.

L'affaire d'Arlit est plus qu'une prise d'otages en quête d'argent, c'est une démonstration de l'islam radical. Elle n'entame pas notre indépendance nationale pour notre approvisionnement en uranium. Les recherches actuelles d'uranium se font au niveau mondial (Areva en Mongolie par exemple) comme pour le pétrole.

Une solution possible serait de créer une structure régionale avec la participation de tous les pays de cette zone, mais sous quel commandement ? Et avec quels moyens ? Pour avoir un ordre d'idée sur les effectifs, dans les années trente, la France disposait de 6 350 hommes. On pourrait aussi s'orienter sur la forme des forces africaines entraînées pour participer aux opérations de maintien de la paix comme celles engagées à la frontière tchado-soudanaise, seraient-elles fiables pour le Sahel ? Pour un tel théâtre il faut des cadres particulièrement bien formés avec une foi chevillée au corps mais surtout une volonté politique déterminée pour agir. Cependant la solution au problème de prise d'otages comme dans le cas d'Arlit ne peut se faire que sur le plan politique et non par une action militaire d'autant moins émanant de forces des ex-pays colonisateurs. Faisons confiance aux Africains.

Jean-Pierre Renaud, lieutenant-colonel

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FESTIVAL D'AGADEZ
Dates et programmation ont changé ! le site internet est à jour.
La fête se déroulera sur 3 jours, à Agadez !

Nous vous attendons nombreux !

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Tiken Jah Fakoly à St Brieuc le 25 janvier !
si si je vous assure !!

En + les Bénéfices iront au Festival d'Agadez ....!

SALLE HERMIONE A SAINT-BRIEUC (22)
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> TIKEN JAH FAKOLY "African Revolution Tour"
> HAMA WASSA en 1ère partie

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Tong Rider ... la suite...
P'Titi Luc (dessinateur) reprend son périple africain en moto. Actuellement à Agadez, où il avait laissé sa monture l'hiver dernier. Suivez son blog Tong Rider la Suite !
(Le blog de l'année dernière : Bangui > Agadez)


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