21/03/2011

L'effroi nucléaire s'ajoute au tsunami

Le nombre de victimes du séisme et du tsunami qui frappent le Japon n’est pas encore connu : il sera élevé, même si les constructions anti-sismiques et la préparation de la population à de tels événements ont pu limiter certains dégâts et ont empêché la panique. La force de la vague a emporté les constructions humaines : c’est une catastrophe naturelle, amplifiée par la concentration des populations. Malgré l’immensité des pertes et destructions, ces effets-là du tsunami restent à l’échelle de la pensée et de l’action humaines et des moyens à mettre en œuvre pour secourir d’abord et reconstruire ensuite.

Il en est autrement de la catastrophe nucléaire en cours, dont nous ne connaissons encore ni l’intensité ni l’ampleur. Alors que les dangers pour les populations sont déjà attestés, nous en sommes réduits à des spéculations, à des commentaires répétitifs d’experts et de politiques soucieux de ne pas rejouer la scène du nuage bloqué aux frontières, et surtout aux aléas des combustibles nucléaires en fusion et de la météo. Cela tient bien sûr à l’opacité propre à cette activité, du fait des intérêts économiques et stratégiques qui lui sont attachés. C’est pourquoi les seuls résultats actuels de mesures de radioactivité, très alarmants, sont fournis par des experts indépendants. Mais cela tient aussi à l’impuissance à comprendre et maîtriser un processus d’emballement que les techniciens, qui luttent avec l’énergie du désespoir et avec les moyens du bord, ne contrôlent plus.

Cette catastrophe est le fruit de l’arrogance de pouvoirs qui pour des motifs divers - économiques, politiques, scientifiques - ont imposé aux populations des modèles énergétiques qui défient la raison humaine.

Face au désastre que vit le peuple japonais, l’heure est d’abord à l’expression de la solidarité internationale sous toutes ses formes. Mais l’heure est aussi à la colère et à la détermination. Cela suffit ! Assez de ces discours autistes et irresponsables sur le thème « chez nous ça n’arrivera jamais » ! Notre solidarité implique l’élargissement et le renforcement des mouvements citoyens qui demandent un débat public sur les choix énergétiques, la sortie du nucléaire et de ce modèle de développement prédateur. Il faut entamer dès aujourd’hui une réduction radicale des consommations énergétiques et la sortie définitive du nucléaire qui se révèle, une fois de plus, mortellement dangereux.

Attac France, Paris, le 14 mars 2011

Pour des infos fiables
et scientifiques
sans conflit d'intérêt :

http://www.criirad.org/

Vous pouvez également
Télécharger la carte du nucléaire en France
Sur le site du Réseau Sortir du Nucléaire

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Et puis sinon
juste comme ça au passage ...

Oui N. Hulot est un opportuniste !
Non les militant anti-nucléaire qui alertent sur le sujet depuis des années n'en sont pas !

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