17/09/2011

Témoignage d'Ahmed Akoli

Sur l'excellent site Les (in)visibles du Nucléaire !

Exploitation et contamination from Les (in)visibles du nucléaire on Vimeo.

Ahmed Akoli est touareg et ex-membre du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). Il en était le secrétaire général de la cellule politique. Ce mouvement touareg, qui a déposé les armes depuis octobre 2009, revendiquait une plus grande autonomie sur leur territoire, ainsi que des retombées économiques des activités minières qui s’y effectuent. Ils réclamaient des emplois dans ces mines. De plus, l’exploitation à ciel ouvert de ces mines d’uranium, considérées comme les plus dangereuses du monde (à cause de l’émanation de gaz radon) engendre une pollution radioactive de l’environnement, des cancers dans la population habitant, travaillant autour de ces mines… Le Niger fournit à la France 40% de son uranium.

C’est chez Ahmed, du côté de Genève, que nous nous sommes rencontrés. Il compte aussi parmi les (in)visibles du nucléaire…

Chaque année, entre 20 et 30 000 travailleurs, intervenant en sous-traitance dans l’industrie nucléaire, sont directement affectés aux travaux sous rayonnements. Ils sont robinetiers, calorifugeurs, mécaniciens, électriciens, soudeurs. Ce sont eux qui nettoient les réacteurs des centrales lors «des arrêts de tranches», ces périodes où les centrales s'arrêtent pour des missions d'entretiens. Cette population ouvrière travaille dans des conditions hors-normes. Soumis aux rayonnements radioactifs lors de leurs activités, ils subissent en plus une pression énorme. En effet, chaque journée d'arrêt de tranche d'une centrale coûte un million d'euros à EDF. Tout doit aller très vite. De plus en plus vite. Les contraintes liées à la sous-traitance sont énormes. Certains d'entre eux sont nomades et se déplacent au gré des chantiers. Les doses radioactives ingérées sont importantes... Pour certains, le manque total de transparence dans la sous-traitance pose de sérieux problèmes quant à la sécurité des centrales...
Une association soutient et défend ces "invisibles du nucléaire", qui ne bénéficient pas du même suivi médical que les agents EDF : www.sst-nucleaire-chimie.org​

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