Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Adrian Edwards – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 14 février 2012 au Palais des Nations à Genève.
Au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie, le HCR travaille avec les autorités pour transférer des réfugiés ayant fui le Mali vers des lieux plus sûrs et éloignés des zones frontalières.
Au nord du Niger, nous avons reçu des informations concernant un nombre significatif de nouveaux arrivants – la plupart depuis les régions d'Anderboukane et de Menaka au Mali. Le HCR n'a pas encore eu confirmation du nombre total des arrivées mais, selon les premières estimations, il s'agirait de plusieurs milliers de personnes. Ces personnes vivent dans des abris de fortune et endurent des températures extrêmes de chaleur, le jour, et de froid, la nuit. La situation de santé est relativement stable mais des cas de paludisme, d'infection oculaire, de diarrhée et d'infection respiratoire ont été observés. De plus, les installations d'assainissement et d'eau potable sont insuffisantes. Les experts du HCR dans le domaine de la santé travaillent avec les autorités de santé du Niger et les agences médicales déjà présentes sur le terrain pour coordonner la réponse.
Le HCR travaille également avec le Gouvernement du Niger pour préparer le transfert des réfugiés vers des sites éloignés de la frontière instable. Nous venons d'identifier un site pour créer un camp près de la ville d'Ouallam, à 100 kilomètres au nord de Niamey. Ce site accueillera des réfugiés qui ont actuellement trouvé refuge à Sinedogar et Mangaize, dans la région de Tillabary. Certains réfugiés nous ont indiqué qu'ils hésitent à se faire transférer car ils espèrent rentrer chez eux dès que les conditions de sécurité le leur permettront.
Les réfugiés que nous avons rencontrés nous ont indiqué que de nombreux déplacés se trouvent dans les zones frontalières au Mali et qu'ils pourraient traverser vers le Niger si la situation au Mali venait à se détériorer.
Au Burkina Faso, selon les autorités, 8000 personnes sont déjà entrées dans le pays – principalement au nord. Beaucoup sont des femmes et des enfants. Ils manquent de tout, en particulier de vivres, d'eau et d'abri. Le gouvernement a demandé au HCR d'aider au transfert de milliers de réfugiés, depuis des installations spontanées dans le nord du pays, vers deux sites à Goudebo et Ingani, qui sont plus éloignés de la frontière.
En Mauritanie, plus de 13 000 personnes sont arrivées ces deux dernières semaines – soit une moyenne de 1000 personnes par jour. Les réfugiés vivent dans des abris de fortune. Un planificateur de site du HCR est arrivé à la frontière aujourd'hui. Il travaille avec les autorités mauritaniennes et les ONG locales pour préparer un camp à M'Bera, à 50 kilomètres de la frontière.
Des membres du personnel du HCR se trouvent désormais sur place dans les trois pays, et s'apprêtent à enregistrer les arrivants. Parallèlement, des biens de secours sont acheminés dans les trois pays. En Mauritanie, le HCR a déjà distribué la moitié des rations alimentaires de 15 jours, des tentes et des articles non alimentaires aux réfugiés dans la ville frontalière de Fassala. Plusieurs avions cargo transportant des tentes et des biens de secours sont arrivés le week-end dernier à l'aéroport de Nema.
Pour le Niger et le Burkina Faso, 2 500 tentes seront transportées par avion-cargo cette semaine vers le Niger, depuis notre entrepôt de Douala au Cameroun. 500 autres seront acheminées par la route vers le Burkina Faso. Parallèlement, un convoi a quitté Accra, au Ghana vendredi avec 40 tonnes de matériel d'aide humanitaire pour les réfugiés au Niger et au Burkina Faso.
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