Belle manifestation des femmes, ce lundi 18 juin, dans le cadre du
Sommet des peuples à Rio de Janeiro. Elle a fait la une de certains
titres de la presse brésilienne. L’objectif qui était de faire entendre
la voix des femmes contre cette économie verte que les gouvernements
réunis à Rio+20 sont en train de nous imposer est donc atteint.
Parties vers 7 heures du matin du campement que les femmes de la
Marche mondiale des femmes (MMF) partagent avec les militants de la Vía
campesina, près de 2000 femmes sont arrivé(e)s sur le site du Sommet des
peuples, à quelques kilomètres de là où s’inaugurait la tente
“Territoire global des femmes”.
Elles ont alors été rejointes par un nombre important de femmes et
d’hommes et c’est un cortège de plus de 10 000 personnes qui s’est
ébranlé pour porter leurs voix dans les rues du Centre de Rio.
Cette marche, organisée à l’initiative de la MMF, de Vía Campesina,
de l’Articulaçao da mulheres brasileiras et de plus de 30 autres
organisations, proclamait sur la banderole de tête “Femmes en lutte
contre la marchandisation de nos corps, de nos vies et de la nature”. Le
cortège, animé par plusieurs groupes de percussions, dont la batucada
de la MMF, agitant au vent des banderoles de toutes couleurs, a circulé
pendant plus de 4 heures dans les rues de la ville pour affirmer leur
engagement contre l’économie verte, cette fausse solution à la crise
écologique qui veut transformer la nature en prestataire de service et
en un nouveau marché pour les capitaux spéculatifs.
“Le monde n’est pas une marchandise, les femmes non plus !”
“Pour les féministes, le capitalisme vert ne fait pas recette !”
“Femmes contre le terrorisme néolibéral !”
“L’argent du BNDES est l’argent du peuple !”
Voilà quelques-uns des slogans que l’on pouvait entendre ou lire sur les
banderoles, à côté des revendications plus classiques, contre la
violence, pour le droit à l’avortement, etc.
Dans le cortège, des femmes de tous les continents, de tous les pays,
avec une forte majorité de femmes brésiliennes évidemment, mais aussi de
la “matrie” latinoaméricaine.
Des paysannes, des femmes mineurs, des ramasseuses d’ordure, des
indigènes, des syndicalistes et des militantes politiques.
Et cet appel : “María, ven con nosotros”.... “Femmes, rejoignez-nous !”
ATTAC.ORG - mardi 19 juin 2012, par
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