15/01/2013

#Niger #Uranium Des élus et chefs traditionnels d’Agadez alertent sur les risques d’une détérioration de la stabilité !

Nous,
  • Députés nationaux signataires de la présente déclaration,
  • Conseil Régional d’Agadez
  • Chefs traditionnels de la région d’Agadez
  • Groupement des organisations de la société civile de la région d’Agadez (GOSCRAZ)
Ayant examiné la situation qui prévaut dans le cadre de la recherche et de l’exploitation minière dans la région d’Agadez, inquiets et préoccupés par l’évolution de cette situation, informons l’opinion nationale et internationale de ce qui suit :
Après un demi siècle de recherche et d’exploitation d’uranium dans la région d’Agadez, c’est aujourd’hui un chiffre d’affaires de plus de 350 milliards par an qui est réalisé par le groupe Areva et la Société des Mines d’Azelik (SOMINA) au Niger. Cette exploitation a pour conséquences :
  • L’Epuisement des nappes fossiles
  • Le Stockage de 45 millions de tonnes de résidus radioactifs (cas des mines des filiales d’Areva au Niger)
  • La Disparition de la faune, de la flore (bois de chauffe, aires de pâturage...)
  • La Pollution, dégradation et modification irréversible de l’environnement physique
  • La dégradation des mœurs locales
  • L’Etat de dégradation avancée du réseau routier d’Agadez en général et de la route Tahoua-Arlit dite Route de l’Uranium en particulier qui est l’expression type de l’échec de la recherche et de l’exploitation de l’uranium au Niger
  • Le Transport dans des mauvaises conditions et stockage dans les habitations des produits chimiques  ( carbonate, soufre, nitrate, acide sulfurique, soude...etc)
  • La Dispersion par les filiales d’Areva au Niger des ferrailles radiologiquement contaminées dans les villes
  • La Création de zones d’exclusion de 450 Km2 ( cas de la ceinture dite sanitaire d’Imourararen SA)
  • La Très faible utilisation de main d’œuvre-locale
  • La Très faible promotion des entreprises locales
  • La Très faible participation au développement local
  • Le Développement des maladies liées à la radioactivité
  • L’Utilisation abusive et illégale de la sous-traitance
  • La non implication des ONGs et associations dans les opérations de suivi et évaluation des impacts environnementaux et sociaux tel que stipulé par le décret N°2000-397/PRN/NE/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts environnementaux en son article 4 alinéa 3 et 7.
  • La démission totale des cadres de l’administration étatique (mines et environnement, d’Evaluation Environnementale des Etudes d’Impact) dans le suivi des activités de recherche et d’exploitation minière
  • L’Epuisement de la nappe d’eau sur les sites uranifères
  • La Contamination de la nappe phréatique par le nitrate utilisé lors des tirs dans la mine de Tchirozérine
  • La Faible extension du réseau électrique au profit de la population
  • Le Risque de développement des maladies liées aux poussières de charbon
Dans le cas particulier de la Société des Mines d’Azelik (SOMINA), on relève  :
  • Le Non respect des normes environnementales en matière de gestion des résidus solides et liquides radioactifs comme les eaux usées déversées dans la vallée et consommées par les animaux
  • La non information et sensibilisation des travailleurs et de la population sur la radioactivité
  • Le non respect des règles de sécurité au travail (tenue de travail, protection …etc)
  • La non déclaration des travailleurs à la caisse nationale de sécurité sociale par les sous-traitants
  • Un recrutement déshumanisant de la main d’œuvre
  • La non participation au développement local
  • Le non respect des valeurs culturelles des populations
  • Les Mauvaises conditions de logement pour les forces de défense et de sécurité
LES AUTRES SOCIETES DE RECHERCHE MINIERE  :
Avec plus de 200 permis de recherche octroyés dans le domaine minier, il est constaté que les sociétés qui en ont bénéficié ne participent pas au développement local en violation des dispositions de la convention type qui leur fait obligation de participer au financement des infrastructures collectives territoriales. Parmi ces sociétés, on citera GOVIEX, GLOBAL Uranium, GAZPROM, Niger Ressources, Niger Uranium, PALADIN qui ont entrepris ces derniers temps un rapatriement des capitaux à travers la mise à l’écart des sociétés et entreprises locales au profit des celles venues de l’extérieur avec leur main-d’œuvre entraînant ce faisant la mise en chômage des jeunes dans une zone où l’Etat s’évertue à consolider la paix en créant des emplois.
Au vu de tout ce qui précède,
Nous,
  • Députés nationaux signataires de la présente déclaration,
  • Conseil Régional d’Agadez,
  • Chefs traditionnels de la région d’Agadez,
  • Groupement des organisations de la société civile de la région d’Agadez ( GOSCRAZ),
Lançons un cri d’alarme à l’endroit de nos plus hautes autorités, de nos élus nationaux, régionaux et locaux, des organisations de la société civile, et à l’ensemble de citoyens Nigériens pour prendre conscience de la gravité de cette situation qui risque de mettre en péril la stabilité, la quiétude, et la sécurité de notre pays.
Ont signé :
  • Bachir Sidi Abdoul Aziz- Député
  • Elhadji Gagéré- Député
  • Haïdara Ahmed- Député
  • Mariama Moussa- Députée
  • Mohamed Anacko- Président du Conseil Régional d’Agadez
  • Pour les Chefs Traditionnels de la région d’Agadez :
Sultan de l’Aïr Anastafidet de l’Aïr
Son Altesse Ibrahim Oumarou             Ibrahim Elhadji Mahamane Silimane

  • Pour le Groupement des organisations de la société civile de la région d’Agadez (GOSCRAZ) : Almoustapha Alhace
>> A propos de cette déclaration, voir l'article du site Alternative : Des élus et chefs traditionnels d’Agadez alertent sur les risques d’une détérioration de la stabilité !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire