Troisième escale dans notre semaine bleue, qui sera aussi une escale dans le Sahara cet après-midi. Avec Jean-Marc Durou, guide saharien devenu photographe, nous évoquerons les Touaregs, ce peuple bleu sillonant le plus grand désert chaud du monde et avec qui il a vécu dix ans durant.
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Nous avions le choix de plusieurs hommes bleus. Des footballeurs aux
Schtroumpfs, en passant par la récente communauté de Sébastien Tellier,
mais c’est aux Touaregs que nous nous intéresserons. Après avoir ce
lundi porté notre attention sur le langage, la façon dont on décrit la
bleu, la place que cette couleur occupe dans nos expressions et notre
littérature ; après avoir, hier, remonté le temps jusqu’au moyen âge, où
travailler le pastel et chercher son azur idéal, revêtait pour le
moins, un aspect existentiel, choisissons aujourd’hui un peuple bleu.
Plusieurs se présentaient à nous dont les Touaregs. Outre l’image
d’Epinal qui veut que leurs peaux soient teintes de bleu, à porter si
longtemps les chèches contre mauvais esprits et sables tournants, le
peuple est bleu dans son nomadisme originel, son rapport au ciel, sa
musique, large et vieille. "On entre en Sahara comme on entre en
religion" disait Théodor Monod : je ne sais si c’est ainsi que notre
invité en parlerait, ce qui est sûr c’est qu'il y entre tôt, en
technicolor, avant de rencontrer les couleurs plus réelles de la vraie
vie dans le désert. Evidemment, c’est en termes géopolitiques que l’on
évoque actuellement le plus souvent les Touaregs : la répétition de
leurs soulèvements, du début du XXème siècle à aujourd’hui, leurs
position actuelle, pour peu qu’elle soit homogène, dans le conflit
malien… Soit. Probablement nous en parlerons d’un tout autre point de
vue cet après midi.
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